Contrats industriels a Taiwan ou en Chine: faut-il faire des gâteries

Francois Bellet-Odent: Gateries Taiwanaises 



Remporter ces gros contrats, aussi juteux soient il, ne se font pas sur le modèle "grande école", mais sur une fusion de principe, guanxi, jeu fiscal, jeu de l'image, etc.

Cette fusion de techniques aide à remporter ce gros business, à Taïwan, les gagnants (start up et multinationale) se révèlent être très malins et passent rarement par la case départ. Mode réseaux comme d`habitude, relations d`écoles, tout y passent....mais la phase "seduction et stratégie " manque souvent a l`appel. Les opportunités qui vont séduiront les Taïwanais (et surement les Chinois) sont souvenus axe sue le mode "production" "capacité" "rapidité" "competition" mais pas vraiment sur le mode "stratégie de conquête sur le long terme".
Une fois des intérêts confirmés -de court terme- dans une affaire potentielle pour plusieurs parties, on arrive au financement et a la question fiscale.

Seduction fiscale
Une fois l'opportunité de business saisie, Leur expert-comptable sera trop agile pour les aider à trouver le meilleur montage, qui dans les bilans et rapport fiscaux, ne sera qu'être avantageux. Comme bon nombre de businessmans Taïwanais ayant fait fortunes, les expatriés, ou les étrangers ayant pris racine, auront grand besoin de ses "cours de gestion" pour leur entreprise, ou "représentative office".
Pour ajuster rapidement ces ficelles, pour les meilleurs bricolages fiscaux, rendez-vous chez votre avocat pour vous assurer de la légalité de votre operation!

Quand les soupes socio-culturelles son melee à la révolution industrielle, les business entre amis font accoucher de monopoles insulaires étonnants et détonants .
La première et seconde révolution industrielle fut si rapide, m'entremêlant l'une à l'autre, mettant Taïwan en position d'atelier industriel mondial, à catapulter des groupes de décideurs à des sommets... Les politiciens d`abord, les industriels ont suivi ensuite, ce qui a favorisé des stratifications sociales très inégales, ou règne une soupe sociale, relationnelle presque infantile, mêlant Guangxi et syndrome de l'enfant roi, à qui tout appartient dans une danse économique parfois bien arrangeante pour certains.

Dans cette soupe sociale Asiatique, on trouve souvent de multiples "noeuds relationnels" ou "nid relationnel" où des accords et ententes prennent naissance, des noeuds qui sont aussi des carrefours décisionnels et qui sont très contrôlés par des personnes-clés...locaux.(surement aussi des enfants roi?) Ils sont au départ très distants des organismes officiels financiers car privilégient l'action, le concret d'un projet, devant les démarches bureaucratiques. mais reste des décideurs de la vie politique (territoire). mais n'ayant pas le choix, ils doivent franchir ces étapes...et se résigner à "payer le prix" pour avancer...et à passer une gâterie plus ou moins voyante.
Certains parlent de mafia, d`autres de cartel, mais peuvent aussi s`appeler association culturelle à but non lucratif, qui arrive à réunir à leur conseil d'administration un public innocent qui est parfois un cache-misère sur les pratiques douteuses et les enjeux fiscaux ou relationnels. Rien de nouveau !

Faire avancer un projet, qu'il soit immobilier, un projet de central nucléaire, un projet de ligne ferrée, ou un complexe de loisirs, développer une stratégie de dépendance énergétique, etc. Tout un jeu de clés, de passe-passe qui reste très opaque, et difficile à suivre et a comprendre...et personne ne veut fouiller dans ce chaos politico-financier...pour les risques et derangement que cela peut occasionner .

Pour gagner la course, Il faut donc aller vite, passer devant un concurrent, et dans ce "petit village de Taipei", qui reste très connecte entre les quelques familles (qui ont grandi avec l'industrialisation de l'ile....) et plus vite et plus discrète une opération se fait, plus nombreuses sont les chances de réussite. Mais, la crise est bien la...et les opportunités de gains deviennent plus difficiles à obtenir même pour ceux qui sont déjà assis sur leur empire.

la gâterie ou la carotte...et le bâton?
Quand les gains indirects, les retours d'investissement dépendent aussi d'une et seule personne, et que les profits sont partagés entre camarades, on s`accorde alors sur le prix à payer, la gâterie...mais qui fonctionne aussi comme une carotte, axe motivant pour accomplir le projet sans se disperser!
Le bâton existe aussi...mais on n'ose pas le lever. Le spectre du bâton arrive en même temps que la Chine lève le ton, sur les pratiques (financières ou autres) qu'elles souhaitent contrôler à Taïwan. Les réprimandes commencées à voir le jour:

Contexte ou mécanisme politique
Le contexte ou mécanisme politique est parfois un prétexte pour dénoncer un mode de corruption...et certains auteurs, car l'intérêt économique, l'attrait du gain existe à tous les étages, dans toutes cultures, maïs dans le monde occidental, les conflits d`intérêts existés aussi, les corruptions aussi, maïs son juste habillement déguisées dans des événements culturels, artistiques, ou autres galipettes contractuelles.

Le processus des marches publiques, a l'échelle locale ou international, existe bien, mais c'est si facile de bidouiller quand on a de bons conseillers...et de bon mais. Combien de RFP réel mais construits avec des partenariats déjà établies, qui finalement aboutissent sur ces partenariats, parfois une société Française mais aussi étrangère . On le sait...on n`en parle pas.

Les partenariats en Asie sont déjà construit sur un Guangxi de longues dates, mais ont toujours eu leurs propres techniques de séduction, gâteries en nature, ou en espèces, et souvent plus vite ce mécanisme de séduction est engagé, plus facilement l'amitié ou relation asiatique sera ouverte comme un cadeau pour sensibiliser l'interlocuteur.

Cette mécanique de séduction, c'est comme pour un cadeau, une gâterie, à Taïwan, cela permet de mettre les pieds dans le plat: donner un projet, même sans qu`il soit demandé, et ensuite manœuvrer par ses relations en interne pour faire avancer.

Proximité des décideurs: en principe, quand un Taïwanais de longue date est proche du décideur, il monte rapidement une équipe (il faut l'admettre, un peu risquée car il utilisera ses connaissances de "proximité"), avec des collaborateurs suffisamment malléables et muets, qui ne poseront jamais ni de question, ni de problème.

Montage de dossier de financement: On arrivera enfin à monter un dossier à 70% bidon (recopier ou remodeler) et dont 30% des "livrables" contenus sera réalisé par l'ami, (dans laquelle les potes auront co-investi) qui traiteront ensuite ses petites mains (cousins, neveux, enfants, ...car c'est souvent une histoire de famille) comme des nègres. (pas toujours!)

Et parfois, si on ajoute une cerise sur ce "gâteau" cela devient du service de prestige.
La cerise c'est parfois un étranger, ou meuble de prestige, qui ne comprendra rien à l'affaire.

Le profit officiel de ces petits jeux sera alors partagé entre les auteurs.....et celui en provence des opérations de défiscalisation, sera réinvesti ailleurs, en toute transparence!


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